Les défis sont nombreux dans le monde de l’élevage. C’est pourquoi nous avons déjà commencé à mettre en place les premières briques d’un élevage qui prendra davantage en compte les besoins essentiels des animaux. Le principe fondamental de notre démarche est de replacer l’animal au centre des préoccupations. Nos recherches actuelles visent donc à prendre en compte ses besoins comportementaux, sa perception sensorielle de l’environnement et ses attentes, pour définir un élevage qui lui corresponde et qui s’intègre dans un système durable, économiquement rentable et vertueux.

Le bien-être animal au coeur des préoccupations et moteur des projets

Initiée depuis 2004, la démarche bien-être animal de Cooperl s’est mise en oeuvre progressivement et fédère aujourd’hui chaque maillon de la filière. Véritable démarche proactive basée sur l’anticipation et l’expérience acquise, le bien-être animal fait partie intégrante de la stratégie de la coopérative. Notre engagement s’est concrétisé en 2013 avec la mise en oeuvre de la production de porcs mâles non castrés. Depuis, plusieurs autres projets ont abouti : en 2015 avec la production de porcs élevés sans antibiotique depuis la fin du sevrage puis en 2018 avec l’élevage de porcs élevés sans antibiotique dès la naissance et en 2019 avec la commercialisation d’une case pour élever les truies de maternité en liberté.

L’arrêt de la castration des porcelets mâles : tout le monde y gagne

Le déploiement de la production de mâles non castrés a été possible grâce à la synergie opérée entre les différents maillons de la filière : génétique, conduite d’élevage, alimentation, bâtiment et valorisation des viandes. Plus de 4 années de recherche & développement ont été nécessaires au lancement du cahier des charges. Les bénéfices de l’arrêt de la castration ne manquent pas : carcasses plus maigres, efficacité alimentaire (moins d’intrants, de surfaces agricoles et d’effluents), amélioration du bien-être animal, abandon d’une pratique déplaisante pour les éleveurs.

Avec 90 % d’adhérents qui ne réalisent plus la castration sur leurs porcs mâles, ce sont plus de 18 millions de porcs mâles entiers qui ont été produits depuis le lancement de cette démarche.

L’arrêt de la coupe des queues cristallise le besoin de repenser les systèmes d’élevage

Forts de notre expérience acquise avec la mise en production de porcs mâles non castrés en 2013, nous avons immédiatement engagé des essais autour de l’arrêt de la coupe des queues. Cette démarche, en cohérence avec le maintien de l’intégrité de l’animal, s’inscrit dans la durée afin de ne plus avoir recours, à terme, à cette pratique. Les recherches engagées dans ce domaine s’appuient sur une approche globale : enrichissement du milieu de vie, optimisation environnementale et sociale.

Pour éviter les morsures de queues, il faut contrecarrer les multiples facteurs de risque en manipulant plusieurs leviers d’action. L’approche vise donc à définir les besoins fondamentaux de l’espèce pour en reproduire le plus fidèlement possible le climat sécurisant originel et favoriser leurs comportements instinctifs (mise à disposition de matériaux d’enrichissement pour assouvir leur besoin d’exploration, aménagement d’une zone de repos confortable au moyen de tapis et de niche…). C’est donc en reprenant tous les fondamentaux d’élevage et en adaptant notre système aux besoins essentiels des animaux que nous y parviendrons.

 

Davantage de liberté pour les truies

La prise en compte des besoins des porcs passe également par l’abandon progressif des systèmes de contention durant toute la vie de l’animal. Après plus de 2 années de recherche & développement, notre filiale Calipro a présenté en 2019 son modèle de case maternité liberté associée au système balance qui permet de limiter le risque d’écrasement de porcelets et ainsi libérer la truie de ses entraves durant la lactation.

Nous incitons actuellement son usage au sein de nos élevages adhérents par le biais d’une aide au financement. Cette initiative a également pour ambition d’accompagner ces éleveurs afin de définir ensemble les meilleures pratiques de ce système de logement et favoriser son déploiement à grande échelle.

L’élevage de demain au carrefour des différents enjeux

La prise en compte du bien-être animal ne sera pas le seul point clé, l’élevage de demain créera des interactions positives avec l’environnement et satisfera les attentes sociétales. Il devra être ouvert au monde qui l’entoure, intégré dans un écosystème vertueux en reposant sur des synergies et il se devra d’être communiquant au travers de la digitalisation et de son intégration sociale.

Les projets de bâtiments prototypes, symboles de notre dynamique d’innovation, commencent à sortir de terre. Ils permettront d’acquérir du savoir et du savoir-faire pour bâtir des fondations solides et être à la hauteur de nos ambitions.

90 %

des adhérents Cooperl ne castrent pas leurs animaux

43 %

des éleveurs n’épointent plus systématiquement les dents des porcelets

777

sites d’élevages sont engagés dans la démarche Porc sans antibiotique

50 %

des places de maternité des projets de nouveaux bâtiments sont identifiées en liberté